Massif de la Clape - [AUDE]

mercredi 14 mai 2008
   

La Clape ! et ses embruns qui vous picotent la peau et vous déploient les poumons, et ses effluves ennivrantes de romarin, et ses milliers de papillons qui s'envolent à chacun de vos pas, et cette barre bleue entrecoupée d'écume qui veille paisiblement à l'horizon. Je vous arrête ici si les descriptions lyriques sont à vous yeux trop "pompeuses", mais je n'ai pu m'en empêcher !! Passez en ce cas directement aux photos, elles parlent d'elle-même !

On a commencé avec une balade au coeur de la garrigue du côté du coffre de Pech Redon, en longeant tantôt crêtes, tantôt vallons. Les chênes kermesses étaient en fleurs, et pas que eux d'ailleurs... des cistes blanches (Ciste de Montpellier) et violettes (Ciste cotonneux) sont partout, des immortelles des sables, de l'ail rose, des iris nains, des chardons, des chèvrefeuilles sauvages, des chênes verts en fleurs couverts de grappes jaunes, des anthémis des rochers, des euphorbes et autres fleurs des rocailles.


Nous avons été ébahis par la surpopulation de deux espèces de papillons que nous avons identifié comme étant : le Pyronia bathseba ou Ocellé rubanné ou encore nommé Tityre (pour le petit orange), et le Melanargia occitanica ou l'Echiquier d'Occitanie pour le grand blanc.
Le printemps transfigure ces paysages que je ne connaissais que secs et écrasé sous le soleil et les cigales. (absentes au printemps bien sûr)
J'ai eu l'impression que nous étions survolés par un faucon...kobez, mais je ne voudrais pas ajouter une pierre au fantasme ambiant, surtout qu'il est fort probable que je me trompe !
Puis nous sommes allés profiter du bord de mer, sur une large plage que nous connaissons bien, avec son ballet virevoltant de sternes naines en pêche, sortant de l'eau des poissons scintillants, ses aigrettes garzettes flânant entre les sensouires et les griffes de belle-mère en fleurs, et ses bergeronnettes printanières peu farouches.


Enfin nous avons tourné autour de Gruissan, dans les landes sablonneuses et les canaux qui la parcourent. De multiples tariers pâtres y peuplent les tamaris ; dans les colline protégées des Auzils, ô bonheur, nous sommes tombés par hasard sur le manège très actif d'une pie-grièche à tête rousse, juste après avoir croisé le chemin d'une huppe. Une deuxième tête rousse un peu plus loin aura l'amabilité de se faire admirer sous toutes les coutures à quelques mètres près ! un vrai régal.
Pour finir, nous avons parcouru l'île Saint-Martin et ses horizons infinis, au soleil du soir, suivis de haut par les cris des guêpiers et des martinets noirs qui veillent jusqu'au crépuscule.

 

Mananou 85